À deux pas de la rue Montorgueil, la discrète rue Léopold-Bellan recèle un petit bijou à l’enseigne du Rubis, restaurant et bar à vins. Précieuse adresse, mais sans tralala inutile, dans un décor signé par l’architecte d’intérieur Marie Carmarans-Gulin dans lequel on se sent tout de suite à l’aise comme en famille.
illustration et photos droits réservés
Dans un quartier qui propose pléthore de restaurants chichiteux, m’as-tu vu ou au contraire à la limite de l’appel aux services d’hygiène; restaurants qui ouvrent à une cadence folle tandis que d’autres ferment à une cadence non moins folle, il existe, comme son nom l’indique, un vrai petit bijou: Le Rubis.
Marie-Carmarans Gulin a su retranscrire avec beaucoup de justesse mais en y ajoutant sa patte, l’ambiance et le décor des bistros de Montorgueil façon 50’s-60’s. Carrelage, chaises bistrot, tables formica noir, murs et plafonds blancs égayés de photos et une terrasse rangée au cordeau qui, et c’est très rare dans le quartier, ne s’étend pas honteusement sur l’espace public.
En salle, Bastien Gabrié (ex-Quedubon) et son équipe, gèrent un service ultra efficace mais aimable et détendu. Tandis qu’en cuisine c’est le chef florentin Tommaso Brandini qui verrouille des assiettes aussi belles qu’inventives. Sa carte est à l’image de son parcours autour du monde : la péninsule italienne bien sûr, Catane en Sicile, Paris chez Nolita et chez Biondo le restaurant argentin, mais également Melbourne, l’Espagne avec Barcelone et les Baléares. Un parcours éclectique respectueux des terroirs mais avec peut-être cette touche, ce je-ne-sais-quoi de Toscan. Bastien se charge de la partie vins afin de vous conseiller le plus judicieusement. Il propose en apéritif le champagne Fleur de L’Europe (Pinot Noir 85% et Chardonnay 15%), un brut nature zéro dosage sublime du domaine Fleury de la vallée de Seine et de la Côte des Bar.
La carte est courte, mais 7 entrées différentes c’est déjà pas mal et chacun peut y trouver son compte. Saucissons d’Ardèche, bulots mayonnaise, ceviche de bar de ligne au maïs toasté et lèche de tigre, tarama aux oeufs de cabillaud fumés, brochette de coeur de canard, patate douce, oreille de cochon à la romaine, pecorino et menthe, 6 huîtres fines de claire No3 de l’île d’Oléron. On vous conseille vivement d’accompagner votre apéritif champagne avec un tarama comme vous en aurez mangé très peu dans votre vie ! A déguster avec l’excellentissime pain de chez Poujauran qui fournit Le Rubis.
Quant aux plats, si vous aimez le poulpe, vous n’ignorez pas que sa cuisson est délicate. Il faut faire cuire les tentacules au court-bouillon, le faire mariner puis ensuite lui donner sa belle couleur à la plancha. Goûtez celui du Rubis et revenez nous en dire des nouvelles ! Vous pouvez opter pour un classique cabillaud beurre blanc, des joues de boeuf braisées ou bien encore des ris de veau.
Vous reste-t-il de la place pour le dessert ? La mousse au chocolat noir, espuma au café et grue de cacao fait un bon final mais vous pouvez choisir l’assiette de fromages (Comté et bleu de Laqueuille), la tartelette sarrasin, fruit de la passion, la panna cotta à la cardamome fumée, mangue et pistache, ou une sublime tarte au citron meringuée passée au chalumeau à la minute.
Adresse : 14 rue Léopold Bellan 75002 PARIS Tél : 09 84 39 42 49